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Le dit du Magot - Blog d'un français au Mali
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17 janvier 2007

48h chrono !

Me revoilà, et pour de bon cette fois !

Il faudrait que je vous parle de ces 10 jours passés au Ghana... mais il y a bien sûr tellement de choses à dire !
Je crois que je vais commencer par les 48 premières heures. Il y a à raconter, et ça me laissera le temps de mettre la main sur quelques photos et de faire le tri dans mes pensées.
C'est que je suis en plein sous le coup du retour là. Le cul de la mouche quoi (vous ne décryptez pas l'image ?! je vous aide : quelle est la 1ere chose qui passe par la tête d'une mouche au moment de s'écraser contre un mur ?.....)

Bref,
c'est donc par un petit séjour à Abidjan qu'a débuté notre périple au Ghana !
Abidjan ?
Euh oui... notre voyage a pris les premières 48h des tournures un peu particulières ! Accrochez les ceintures !

previously on Ghana's pedagogic trip...

Nous sommes donc partis avec la CAM (Compagnie Aérienne du Mali... peu rassurante, mais finalement très confortable : des sièges moelleux comme pas deux, à manger, à boire... à refaire !).

Bien partis, bien arrivée à Abidjan (notre escale)...
.... mais (est-ce surprenant ?) avec 1h30 de retard !

Et 1h30, sachez que c'est juste assez pour rater une correspondance qui devait se faire avec la %ked¨µjklef de compagnie Belleview (oui, je suis aigri... Rugnufudju d'avion qui n'attend pas 10 minutes un groupe de 24 personnes; et qui nous a, pour couronner le tout, fait faire un retour peu reluisant avec obligation d'installer un passager dans le cockpit pour caser tout le monde).

Mais là où ça coince, c'est qu'on apprend alors très rapidement que le prochain vol avec la même compagnie n'est que 3 jours plus tard, que tout le monde ici se renvoi la balle et qu'il n'y a finalement  pour nous aucune solution (ça donnera lieu à des répliques mémorables quand, coincé avec 21 gamins, vous vous entendez dire "Eh, mais nous notre rôle c'était de vous emmener à Abidjan... et bien vous y êtes !").
Bref.
Nous voilà paré pour essayer de trouver un hôtel et essayer d'acheter de nouveaux billets pour le lendemain (adieu budget prévisionnel !).

Seulement épisode 2...

Pendant qu'on palabrait avec les uns et les autres... nos bagages se faisaient la malle ! Perdus qu'ils étaient ! Personne n'étaient foutus à l'aéroport de savoir où nos 24 valises avaient bien pu s'être carapatées (ici à Abidjan ?... partis au Ghana ?... ou alors ?....)
Bon, après 1 bonne heure de course, de haussement de ton... les voilà qui réapparaissent (mais d'où ?).
On trouve un hôtel pour la nuit (Ibis, dans le quartier Marcory... un rapport qualité/prix loin du compte !).

Tout semblait donc s'éclaircir dans notre obscur ciel ivoirien...

mais... oui "mais" !
Episode 3

C'était sans compter les officiers de la douane qui ont strictement refusé de nous accorder des visas de transit ! De quoi se retrouver ainsi bloqués à l'aéroport, sans autorisation d'en sortir...
A ce moment, si nous ne pleurions pas, c'est juste que les larmes étaient trop nombreuses et que la rage encombrait nos canaux lacrymaux !!!

Finalement, on arrive finalement à prévenir, par le biais de notre proviseur, l'ambassade de France, le consulat... et la situation finie par se débloquer (comptez quelques ptites heures, mais à vrai dire on ne compte plus).

On voit avec un gars des compagnies aériennes qui nous indique alors une compagnie aérienne qui devrait - "sans problème !"- pouvoir nous caser tout 24 qu'on est pour le lendemain. OK, va pour 19h. Il nous faut juste les rappeler au matin... ainsi soit-il.

oui, mais non.
épisode 4 !

C'est que le lendemain matin... tous les vols sont finalement complets ! Peut-être serait-ce possible pour le lendemain nous dit-on, mais rien n'est moins sur...
Arrivera-t-on au Ghana avant la date du retour ? A cette heure on commençait sérieusement à avoir de quoi en douter !

Nous avons donc été obligé de sauter dans un taxi (d'un orange pétant à Abidjan), nous rendre dans le centre d'Abidjan (dans le quartier du plateau) afin d'essayer de débloquer la situation sur place. Ce qui sera fait puisque, allez savoir comment, ils se sont débrouillés pour nous caser. Merci Afriqhya.

Ce sera finalement le côté positif de l'histoire. Cette petite virée dans Abidjan n'était pas prévue, et vu les récents événements ce n'est pas de si tôt qu'elle l'aurait été...

On avait bien une petite appréhension étant donné tout ce qui se dit et se lit sur les tensions sur place... C'est vraiment étrange. Un mélange de surdéveloppement avec des quartiers (comme celui du plateau justement) où se mélange des buildings à n'en plus compter, et à leurs pieds des bicoques bidonvillesques bien connues à Bamako; où se mélangent de grands axes routiers, autoroutiers et d'énormes ronds points... au sein desquels ont pris place des décharges à ciel ouvert....

Un personne avec qui on a discuté là bas nous a dit que la situation n'était pas aussi frappante il y a quelques années et que depuis les évènements d'il y a 3 ans tout partait à vaux l'eau...
Bon.

Cela dit, cela ne marque pas la fin de l'histoire puisque...

Il y a un épisode 5 !

Nous voilà partis, envolés, puis déposés en territoire Ghanéen... on n'osait pas encore le souffle de soulagement. A juste cause figurez vous !
Voilà qu'au moment du passage en douane, un élève s'aperçoit qu'il a laissé son passeport dans l'avion ! Courses, frayeurs, battements bien énergiques de cœur... si on avait eu quelques coqs dans la besace on en aurait bien sacrifiés un ou deux (on n’a pas osé avec les élèves !). Heureusement l'avion n'était pas encore reparti (il allait a tripoli) et nous avons pu, in extremis, aller le récupérer...

Passage en douane.
Episode 6, 7, 8 etc...

Mais voilà qu'un autre élève a cette fois (mais qu'on-t-il dans la tête ?!! et dans les oreilles ?!) eu la bonne idée de ne prendre que sa carte d'identité malienne et non son passeport...
ce qui ne lui accordait bien entendu pas le droit d'entrer dans le territoire ghanéen !

Il a donc cette fois, fallu aller s'essayer au service de l'immigration pour essayer d'obtenir un visa en urgence... où nous sommes tombés sur... comment le raconter... il faut le voir pour y croire !
Pour vous donner l'ambiance : en ouvrant la porte du bureau, voilà qu'on tombe nez a nez avec..... 2 matelas posés a terre et des agents qui dorment à poings fermés, emmitouflés dans leurs draps !!
Il a donc fallu les réveiller... et j'aime autant vous dire qu'ils n'ont pas eu le réveil très heureux !

Bon, on s'en est finalement tiré. Je passe le coup d'une élève qui a oublié son appareil photo high tech dans le hall avant la douane. Il nous aura ainsi fallu y retourner (et trouver le moyen d'ouvrir des portes qui ne s'ouvrent automatiquement que de l'intérieur...).
Je passe aussi le coup des familles qui, puisqu'on arrivait tard à l'aéroport d'Accra, n'ont pas pu venir nous chercher : allez youp ! Et une nuit supplémentaire d'hôtel à se dégoter !
Le budget ?... le quoi ?
Et ce ne fut pas une mince affaire d'ailleurs pour obtenir l'hôtel car bien entendu le réseau téléphonique était ce jour là sursaturé... nous étions limité dans nos crédits de portables (oui les communications Abidjan-Accra-Bamako, ça chiffre !)... et car différentes personnes étant sur le coup, nous nous sommes finalement retrouvés avec plusieurs réservations sur les bras !

Bon.
Tout ça pour dire qu'en 48h, il peut s'en passer des choses quand vous êtes maraboutés !
Je rassure tout de suite : la suite c'est passée sur des rails. Quitte à avoir de la poisse, autant l'épuiser de suite...

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Commentaires
C
On moins ça restera gravé dans vos mémoires à tous ce voyage...
V
Alors ça si c'est pas un voyage épique !!! perso, je trouve ça trop génial malgrè le stress .
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